Le Cameroun, à l’instar des autres pays du monde, va célébrer le 8 mars prochain la Journée internationale de la femme sous le thème : « Pour toutes les femmes et filles : droits, égalité et autonomisation ». Au vu de l’importance que revêt cette commémoration et aussi du contexte qui prévaut dans notre pays, le Minat a organisé ce jeudi 6 mars 2025, en l’honneur des femmes de son département ministériel, une table ronde afin de les édifier sur le rôle des chefs traditionnels dans la lutte contre les violences faites aux femmes et la protection des droits fonciers coutumiers. Les travaux ont connu la présence remarquable du secrétaire général du Minat Yves Christian Edoa Effa, de Mme la directrice de la Protection civile et par ailleurs point focal genre au Minat Mme Angele Ndzie Ntsama, ainsi que des responsables et femmes du ministère. À l’entame de son propos, Mme Gisèle Bekila, inspectrice générale des questions électorales au Minat et modératrice au cours desdits travaux, a relevé des avancées majeures sur le plan national avec la mise en œuvre de la politique genre par le gouvernement camerounais, qui met un accent sur la lutte contre les violences faites aux femmes et l’amélioration de la participation de la femme à la vie politique et à son autonomisation. Les échanges, qui ont été très enrichissants, ont tourné autour des difficultés qu’ont les femmes à accéder à la propriété foncière, surtout sur le plan coutumier, autrement dit, de l’exclusion des femmes à l’héritage foncier, sans oublier le taux de féminicide grandissant dû aux violences faites aux femmes. les intervenants, à savoir Sa Majesté Modo Régine, chef de groupement de la communauté Soo à Akonolinga, et Sa Majesté Atedjoe Jean Michel, chef de 3ᵉ degré de Melen I, ont relevé qu’ils jouent auprès des familles un rôle de médiateur afin de maintenir un climat social paisible et de faire prévaloir la justice dans les communautés. Toutefois, ils ont précisé que les femmes doivent s’éduquer et connaître leurs droits, car la loi camerounaise, qu’elle soit civile, pénale ou constitutionnelle, reconnaît les mêmes droits à l’endroit de tous les citoyens sans distinction de genre. Pour clore les débats, le secrétaire général a précisé que la femme est un acteur majeur dans la société et la loi encadre l’égal accès aux droits fonciers malgré les atténuations sur le plan coutumier. D’où l’importance de donner aux futures générations une éducation qui prône l’équité et la non-violence. Les activités en prélude au 8 mars se poursuivront avec une séance sportive, des matchs de handball et de basketball que disputeront les femmes du Minat le 7 mars prochain au complexe multisports de la Garde présidentielle à Obili, Yaoundé.